Les problèmes de la gestion des déchets

L’incinération des déchets

C’est un procédé répandu dans la gestion des déchets qui consiste à brûler les matériaux. Il consiste à éliminer tous les autres déchets que nous n’avons pas abordés individuellement.  En 2012, la France possédait 127 installations qui lui permettaient de brûler 15.4 millions de tonnes de déchets en un an. Ce chiffre en 2018 est de 22 156 milliers de tonnes. C’est une solution fréquemment utilisée puisque la moitié des déchets de l’Ile de France sont encore incinérés. L’avantage de cette technique est qu'elle réduit considérablement la présence des déchets sur le territoire en les faisant disparaître. Certaines des usines d’incinération sont désormais dotées d'installations capables de récupérer la chaleur utilisée afin de la réutiliser. Les nouveaux centres d’incinération sont désormais dans l’obligation de récupérer la chaleur afin de la convertir en énergie ou en chaleur. La chaleur est utilisée afin de chauffer des logements en ville. Au sein des centres d’incinération, les fours sont montés à une température comprise entre 800 et 1000 °. L’avantage de cette méthode est qu'il réduit considérablement le nombre de déchets sur une zone, de plus jusqu’à 70% de nos déchets sont combustibles. Une usine d’incinération peut détruire jusqu’à 90% la place des déchets sur le site. Le traitement des déchets est rapide. Cette méthode connaît une revalorisation par la chaleur ou l'électricité produite. La rentabilité peut être remise en cause, en effet lorsque l’usine convertit la combustion d'énergie, celle-ci ne fournit seulement que 20 à 25% du rendement d’un réseau électrique. Les usines doivent également mettre en place toute une série de protections telles que des filtres car les fumées sont produites sont toxiques. Cette méthode a pour conséquences de libérer de nombreux gaz néfastes pour la couche d’ozone tel que l’azote. Les usines restent également un goût élevé comme investissement qui a tendance à freiner le développement d’autres alternatives de traitement des déchets.

 

(source : https://www.energie-environnement.ch/dechets-recyclage/1430)

 

En Normandie alors ? 

La région Normandie possède 4 installations d’usines d’incinération en activité. Ils ont reçu en 2020, 748 725 tonnes pour une capacité d'accueil de 757 500 tonnes. Les centres avaient donc atteint un niveau de saturation. Ils connaissent cependant une baisse relative de leur tonnage puisqu’en octobre 2021 les sites ont reçu 624 049 tonnes de déchets à brûler.  

 

La délocalisation des déchets 

En France, une alternative à la gestion des déchets est leur envoi à l'étranger par le biais d'actes de vente légaux. Ces envois concernent principalement des déchets plastiques, notamment vers des pays comme la Chine, utilisés dans la fabrication de jouets ou d'emballages. Environ 1 % de nos déchets sont envoyés en Afrique et en Asie, soit 250 000 tonnes en 2017 et 1,8 million en 2018. Certains défendent ces accords en soulignant qu'ils ne représentent que 4 % des déchets français et participent à une économie circulaire.

Cependant, depuis 2018, la Chine a fermé ses portes à ces déchets, poussant la France et d'autres pays à se tourner vers d'autres destinations comme la Malaisie. Ce changement a engorgé les sites de traitement et provoqué la fermeture de nombreuses installations, laissant les déchets abandonnés dans ces zones. Ces envois à l'étranger sont souvent motivés par des raisons économiques, particulièrement pour les déchets plastiques difficilement recyclables, pour lesquels la France manque de filières de traitement.

Néanmoins, cette pratique soulève des controverses. Certains remettent en question la véracité des déclarations gouvernementales sur la nature recyclable des déchets envoyés, notant la présence d'objets électroniques parmi les déchets plastiques. D'autres estiment qu'il est temps de développer des filières de recyclage en France au lieu d'exporter les déchets. Certains acteurs préfèrent que chaque pays gère individuellement ses propres déchets, surtout après la décision de Pékin de renvoyer les déchets provenant de plusieurs pays en raison de leur mauvaise qualité.

Il arrive également que certaines usines de recyclage en France ferment pour être déplacées à l'étranger. Par exemple, le centre de tri du papier à Rouen a fermé en 2019, suivi du site de recyclage de Chapelle-Darblay. Ce dernier, gérant 240 000 tonnes de papier recyclé par an, a été fermé par le groupe UPM sans acheteur manifeste, conduisant à sa reconstruction en Afrique du Sud. Ces exemples illustrent comment la gestion des déchets peut s'externaliser, avec des sites de traitement étrangers prenant le dessus, occasionnant de longs trajets pour le recyclage et un impact écologique considérable.

           

Pour le reste, c’est surtout une preuve que le recyclage n’est pas que français, d’après les chiffres de Citéo88 % des emballages sont recyclés en France, 11% en Europe et 1% à l’étranger. C’est 1% qui représente 300 000 tonnes de déchets par an, c’est à cause du manque de filière française ou il est parfois plus facile de les envoyer à l’étranger que de développer de nouvelles filières. Cependant en 2021, il devient de plus en plus difficile d’envoyer ces déchets à l’étranger car l’union européennes a augmenté les restrictions d'envoi. Ces restrictions touchent notamment le sujet de la qualité des déchets, elles permettent ainsi de protéger certains pays des envoies de déchets de mauvaise qualité. La conséquence de cette mesure est de pousser les pays à développer leurs filières de recyclage.